Mis à jour le 18/10/2022
En septembre, une étude publiée par l'UFC - Que Choisir mettait en évidence les prix trop élevés des prothèses auditives. En effet, seule une personne sur quatre ayant une déficience auditive s'équipe d'audioprothèse en France. Pour des raisons financières, 2,1 millions de personnes doivent renoncer à s’appareiller, soit un taux d'équipement de 32 % contre 41 % au Royaume-Uni. D’après cette étude, ce montant dissuasif serait lié à la pénurie d'audioprothésistes, et c'est pourquoi l'Autorité de la Concurrence a décidé de s'y intéresser. Elle analysera l'impact du numerus clausus d'étudiants en audioprothèse sur la concurrence et le niveau de prix des appareils. Depuis 2015, ce numerus clausus est de 199 étudiants audioprothésistes par an. Le 8 juin 2016, à l’occasion des « Questions au gouvernement », le député Franck Gilard avait déjà interpellé le gouvernement au sujet de la situation des malentendants face au prix des appareils auditifs.
L'Autorité s'assurera que la concurrence puisse jouer sur d'autres paramètres que le prix comme la différenciation technologique des appareils. En effet, si on trouve aujourd’hui une grande diversité d’appareils, allant des audioprothèses aux assistants d’écoute désormais en vente en pharmacie, les audioprothésistes restent les seuls à pouvoir délivrer des soins avancés et spécifiquement compatibles aux maux des patients. Aujourd'hui, 3065 audioprothésistes se partagent le marché français, et quatre fabricants détiennent 80 % du marché mondial. La France compte 6 millions de malentendants, dont la plupart souffrent de presbyacousie, une perte naturelle des facultés auditives due au vieillissement. C’est donc un marché au fort potentiel, qui éveille de nombreux conflits d’intérêt dont les enjeux tendent à faire oublier les premières personnes concernées, à savoir les personnes malentendantes. L'Autorité interrogera l'ensemble des parties prenantes (fabricants, intermédiaires, distributeurs, prescripteurs, consommateurs) et rendra un rapport intermédiaire à la fin de l'été. Ce dernier donnera lieu à une consultation publique, suivie en décembre par l’avis définitif accompagné de propositions d’amélioration.
Source : Le Monde
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