Mis à jour le 24/04/2025
L’acouphène se manifeste par la perception de bourdonnements, sifflements ou bruits parasites dans une ou deux oreilles, sans source extérieure.
Souvent lié à une perte auditive, il impacte la santé. Une enquête Ifop de 2019 révèle que les personnes souffrant d’acouphènes sont plus exposées à la fatigue, aux troubles de l’humeur et au manque de sommeil.
Elle souligne également que 72 % d’entre elles subissent du stress, de la nervosité et de l’irritabilité.
VivaSon explore les liens entre acouphènes et stress, ainsi que les traitements pour mieux vivre avec ces troubles au quotidien.
Le stress est une réaction de l’organisme à une agression extérieure, d’origine psychologique ou physiologique. Il reflète la capacité du corps à se protéger et à réagir aux facteurs perturbateurs. Cependant, s’il persiste, il devient néfaste pour la santé, affectant la stabilité émotionnelle et provoquant des symptômes physiques.
Le stress est parfois un des symptômes de pathologies plus complexes comme :
Le stress se manifeste par la survenue rapide de divers symptômes :
Lorsque le stress s’installe, il peut provoquer des manifestations physiques sur l’organisme plus ou moins grave :
Le stress peut être un déterminant dans certains dysfonctionnements de l’organisme et provoquer des acouphènes ou des troubles de l’audition.
Ces effets de l’anxiété peuvent toucher :
Les acouphènes sont liés à de très nombreuses causes. Ces dernières sont dans la plupart des cas difficiles à identifier. Parfois, ils sont dus à un déséquilibre du système nerveux. Le stress contribue, alors, à la survenue de bourdonnements d’oreilles, temporaires ou pérennes. Un choc psychologique, émotionnel comme un décès, peut également favoriser la présence d’acouphènes.
Il n’est pas scientifiquement prouvé que certains acouphènes sont causés par une situation de stress. Cependant, les personnes acouphéniques témoignent souvent de la corrélation étroite entre acouphène et augmentation de l’anxiété et de l’irritabilité. Ce lien est encore plus fort chez les patients souffrant d’une perte auditive.
Si l'origine de la manifestation des acouphènes est difficile à établir, une certaine aggravation est observée pendant des périodes de stress. Dans un contexte anxiogène, les crises d’acouphènes et l’intensité des bourdonnements et des sifflements peuvent se révéler plus invalidantes.
Les émotions jouent un rôle central dans la perception et l’intensité des acouphènes. Des sentiments comme la peur, la colère, la tristesse ou encore l’anxiété peuvent amplifier la façon dont les bruits parasites sont ressentis.
Cela s’explique par l’interaction entre le cortex auditif et l'amygdale, une région du cerveau responsable dans les émotions, qui attribue une valeur positive ou négative aux sons. Lorsque l'amygdale reconnaît une sonorité qu’elle considère comme désagréable, elle amplifie sa perception par le cortex auditif, qui en retour, le traite comme un signal d'alerte. Cela déclenche une réaction de stress accompagnée de manifestations physiologiques, telles que des frissons ou une accélération du rythme cardiaque.
Par ailleurs, le cerveau, en situation de stress ou d’émotions négatives intenses, augmente sa vigilance. Dans ce contexte, le système nerveux central accorde plus d’attention aux signaux inhabituels ou perçus comme désagréables, comme les acouphènes. Le bruit, même faible, est alors interprété comme un signal d’alerte, ce qui accentue la gêne ressentie.
Cela crée un cercle vicieux émotionnel :
Stress ou émotion négative → perception amplifiée des acouphènes → augmentation du stress → acouphènes plus présents et plus intenses |
En revanche, des émotions positives ou un travail de désensibilisation, via la thérapie sonore ou les thérapies comportementales, peuvent réduire l’incidence émotionnelle de l’acouphène et atténuer son intensité perçue. La gestion des émotions est ainsi un levier clé pour atténuer les acouphènes et sortir de ce cercle vicieux.
Le lien entre acouphène et stress peut être observé dans l’autre sens : les acouphènes peuvent provoquer une certaine anxiété. Elle apparaît de manière occasionnelle ou chronique et elle peut même conduire à un état dépressif. La gêne générée au quotidien par les acouphènes peut être très difficile et cette présence sonore continue provoque un état de tension nerveuse. Le bruit parasite envahissant est décodé comme un signal inquiétant par le cerveau. Ce signal continu peut déclencher une réaction de stress.
Les bourdonnements, sifflements ou craquements perçus par les acouphéniques occasionnent une baisse de la qualité de vie en générant fatigue, isolement social, lassitude et irritabilité. Vivre au quotidien avec ces symptômes aggrave le niveau d’anxiété.
Une étude à l’échelle européenne [1] sur les acouphènes précise que : « Dans leur forme la plus invalidante, les acouphènes affectent la santé émotionnelle et le bien-être social et peuvent provoquer un stress psychologique »
Le stress a donc des liens directs avec les acouphènes et peut être aussi un facteur aggravant. Pour cette raison, l’apparition de signes comme l’irritabilité, l’anxiété doit être prise en compte dans la prévention et le traitement des acouphènes.
Nous l’avons vu, stress et troubles acouphéniques sont étroitement liés. Faire attention à son hygiène de vie et mettre en place de bonnes pratiques peut avoir des impacts positifs sur les acouphènes liés au stress et bien évidemment sur le stress en lui-même.
VivaSon propose quelques exemples d’habitudes à intégrer à votre quotidien pour améliorer votre qualité de vie.
Pour protéger vos oreilles :
Pour faire diminuer le stress et adopter une bonne hygiène de vie, il est recommandé de :
Les spécialistes sont formels, il n’existe pas de traitement contre les acouphènes. Une prise en charge précoce permet, toutefois selon les cas :
C’est pour cela qu’il est recommandé de consulter un médecin généraliste ou un médecin ORL dès l’apparition des premiers symptômes. Ces derniers pourront poser un diagnostic, peut-être identifier la cause et vous prescrire un appareillage auditif adapté pour vous soulager.
Même si la cause n’est pas clairement identifiée, certaines solutions peuvent être envisagées pour améliorer le confort du patient et éviter ainsi l’installation d’une fatigue récurrente ou l’augmentation du stress.
Les médecins ORL et les audioprothésistes peuvent vous conseiller et vous orienter vers différentes thérapies ou traitements naturels ou médicamenteux comme :
Si la cause des acouphènes est d’ordre psychologique, le patient peut être orienté vers un psychologue ou un psychiatre pour commencer une thérapie.
Pour prendre soin de votre audition, n’hésitez pas à demander conseil à votre audioprothésiste VivaSon. Nos audioprothésistes sont des professionnels qui peuvent vous conseiller des systèmes adaptés à votre pathologie et vous orienter, si nécessaire, vers des approches pluridisciplinaires pour gérer l’impact du stress sur les acouphènes. Pour trouver votre solution, contactez un audioprothésiste dans nos centres VivaSon.
Oui, dans certains cas, un stress intense ou un choc émotionnel peut provoquer l’apparition soudaine d’acouphènes. Cette réaction peut être liée à un dérèglement du système nerveux autonome ou à une tension musculaire accrue, notamment au niveau du cou ou des mâchoires, pouvant avoir une incidence sur l’oreille interne. Il est toujours important de consulter un professionnel de santé (ORL) pour écarter d'autres causes médicales ou mécaniques sous-jacentes.
Le bruit blanc est une solution fréquemment utilisée pour soulager les acouphènes, notamment dans le cadre de la thérapie sonore (TRT – Tinnitus Retraining Therapy). S’il ne fait pas disparaître l’acouphène, il aide à en diminuer la perception, en masquant les sons parasites et en facilitant un processus d’habituation. Son efficacité dépend de la régularité d’utilisation et du profil du patient, mais de nombreux témoignages rapportent une amélioration significative de la qualité de vie.
Il n’est pas toujours nécessaire d’arrêter complètement les stimulants, mais il est fortement conseillé d’en réduire la consommation, notamment :
Ces substances peuvent aggraver les acouphènes en augmentant le stress, en perturbant le sommeil ou en influant sur la pression artérielle et le flux sanguin de l’oreille interne. Une réduction progressive aide souvent à mieux évaluer leur impact sur les symptômes.
[1] R. Biswas, A. Lugo, M.A. Akeroyd, W. Schlee, S. Gallus, D.A. Hall, Tinnitus prevalence in Europe: a multi-country cross-sectional population study, The Lancet Regional Health - Europe, Volume 12, 2022, 100250, ISSN 2666-7762, https://doi.org/10.1016/j.lanepe.2021.100250.
QUESTIONS FRÉQUENTES
Déposer un commentaire